Passer au contenu

Catégories

Catégorie : Bord du lac

Un beau moment d’intimité avec un combattant varié

J’ai passé un moment rare avec ce combattant varié (calidrix pugnax).

Il arrive relativement souvent que des limicoles ne soient pas très farouches, car certains viennent de la toundra où ils n’ont jamais rencontré d’humain, par conséquent, il ne l’assimile pas à un prédateur.

.J’ai demandé à un ami de photographier ce beau moment. Sur la photo, le combattant varié n’est guère visible car son plumage à motif d’écailles se confond avec le sable et les cailloux. Il est au bord de la rive à environ 1 mètre 50 de mes chaussures.

Déjà l’année passée, un autre combattant varié avait fait le buzz. Il était resté du 13 au 24 septembre.

C’est vraiment quelque chose d’incroyable d’être si proche d’un être si frêle, Les femelles les plus fines pèsent 70 grammes et les mâles les plus costauds 230 grammes.

Laisser un Commentaire

Genève devient une escale tendance chez les tournepierres à collier

Il y a peu, il était encore très rare de voir des tournepierres à collier (Arenaria interpres) à Genève.

La première observation relevée date de 1984. Puis il a été vu à nouveau en 1986 et 1989. Entre 1989 et 1994, il y avait environ une observation par an. Il a fallu ensuite attendre 2011 pour observer un individu.

Entre 2015 et 2019, il y a eu quelques observations, puis plus rien jusqu’en 2022, année où il y a eu juste une observation.

Depuis 2023, les observation se comptent pas dizaine. En 2023, il y a eu au moins deux individus différents. Ils ont tellement aimé la région qu’ils y sont restés plusieurs jours, même plusieurs semaine pour l’un d’eux.

Étant donné qu’il s’agit en général de juvénile, la question se pose de savoir comment se transmet l’information.

Car les nouveaux venus ne viennent pas simplement à Genève, mais exactement au même endroit,

Pour les tournepierres à collier, il s’agit de la même plage, pour les rolliers d’Europe du même fil électrique et pour d’autres espèces, du même arbre ou du même champ.

Cela semble dépasser la simple transmission génétique. Et vous qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à partager votre avis sur le sujet.

3 Commentaires

Bécasseau variable en plumage nuptial

Quelle belle surprise de croiser le chemin de ce magnifique bécasseau variable en plumage nuptial (Calidris alpina).

Nous nous attendions pas à voir un limicole. La personne qui nous avait indiqué sa présence, nous avait parlé d’un moineau à long bec.

Il se trouvait tout au bout de la jetée du Grand-Canal de la réserve naturelle des Grangettes.

l semblait un peu paumé. Il était là à quasiment ne rien faire. Ne mangeait presque pas.

Peu farouche. La distance d’approche était d’environ 5 mètres. Si on essayait de réduire la distance, sans s’envoler, il faisait quelques pas pour garder cette même distance.

Parfois des vagues venaient s’écraser sur la jetée. Ses pattes et…. moi, couchée sur la jetée, étaient trempées.

Laisser un Commentaire

Cours de tango sur le lac Léman

Fin avril, il y avait une grande activité sur le lac. Les couples de grèbes huppés (Podiceps cristatus) se formaient. J’observais la parade d’une couple en devenir, lorsqu’un troisième protagoniste s’est interposé entre eux. Une altercation assez vive a eu lieu. De loin, cela ressemblait un peu à des pas de tangos.

La parade des grèbes huppés est fascinante. Leurs crêtes déployées, les deux partenaires font une sorte de danse où face à face, tour à tour, ils se regardent, puis détournent la tête une fois à droite, une fois à gauche ou ils jettent leur tête en arrière en la secouant, puis de concert ils plongent. Ils en ressortent le bec plein de végétaux et presque debout, poitrine contre poitrine, ils en font offrande à l’autre.

J’ai même assisté à un accouplement. Cela a duré 6 secondes. Dès la fin de l’acte, toute trace de romantisme avait disparu. Le mâle a marché sur le dos de la femelle.

Laisser un Commentaire

Une échasse blanche à Baby-Plage

Avec trois autres congénères, une échasse blanche (Himantopus himantopus) longeait, tôt le matin dimanche passé, les rives de Baby-Plage et de la plage des Eaux-Vives.

La présence d’un chien et de son maître à une quinzaine de mètres ne les ont pas troublées.

Elles vaquaient à leurs occupations imperturbables.

Je les ai observées une vingtaine de minutes.

À un moment, l’une d’entre elles en a approché une autre. J’ai pensé à un début de conflit. En fait, cela a été le signal de départ. Une seconde après, elles prenaient leur envol.

Laisser un Commentaire

Une star américaine, la macreuse à front blanc, vient d’arriver à Genève

Ce mois de novembre apporte un lot incroyable de surprises pour les ornithologues.

Après la venue déjà exceptionnelle du chevalier grivelé (Actitis macularius), une macreuse à front blanc (Melanitta perspicillata) a été signalé hier à Genève..

C’est une grande première nationale, aucune macreuse à front blanc n’avait encore jamais été observée en Suisse.

En plus, il s’agit d’un mâle en plumage nuptial.

En vrai star, le mâle se pare d’un bec des plus extravagants. Son bec est orange, noir et blanc, ce qui lui confère une prestance incroyable et il ne peut être confondu avec d’autres espèces. Il a également de magnifiques yeux bleu ciel.

Sous le regard des paparazzi venus en nombre, il s’est nourri de moules zébrées et autres crustacés.

Un article lui a été consacré dans la Tribune de Genève d’aujourd’hui.

4 Commentaires

Un chevalier grivelé, le cousin d’Amérique du chevalier guignette fait une halte surprise à Genève

C’est seulement lundi que j’ai appris qu’une célébrité était arrivée à Genève.

Mardi, nous l’avons cherché tout l’après-midi sous un temps pluvieux.

Mercredi matin tôt, j’ai tenté à nouveau.

J’étais sur le point de me rendre au travail quand, sur un muret, le chevalier grivelé (Actitis macularius) était là !

La différence physique avec un chevalier guignette (Actitis hypoleucos) est minime. Ses pattes sont légèrement plus jaunes. Les autres différences sont très subtiles.

Par contre, la différence de comportement, dans le cas présent, est assez nette. En Suisse, les chevaliers guignettes sont de nature farouche, contrairement à ce chevalier grivelé qui ne semblait guère craindre l’humain.

À un moment, il est venu sur le muret à moins de 5 mètres de nous. C’est le bruit de la chute inopportune d’un filtre d’appareil photo qui l’a fait s’envoler.

Il apprécie particulièrement le muret où je l’ai vu la première fois,. Il y est revenu à diverses reprises. j’ai pu le photographier en train de saisir un ver de terre. D’autres l’ont observer faire bombance de vers au même endroit.

Nota bene: le chevalier grivelé était encore à Genève le 10 décembre 2023, j’ai pu le photographier à moins de 5 mètres, je lui ai consacré une nouvelle page.

2 Commentaires

Un cormoran pygmée tout « fluffy »

Les cormorans pygmées (Microcarbo pygmeus) sont les visiteurs surprises de cette saison.

Depuis début août, alors qu’habituellement, l’observation d’un cormoran pygmée est extrêmement rare en Suisse romande, il y a eu de nombreuses observations sur divers sites, tels que Creux-de-Terre (VD), les Grangettes (VD) et la retenue du barrage de Verbois (GE).

L’hiver 2022-2023, les observations étaient concentrées en suisse alémanique dans le canton de Saint-Gall et particulièrement dans le canton d’Argovie.

Ce cormoran pygmée était allé pêcher. et en sortant de l’eau, il s’est vivement ébrouer afin de faire tomber un maximum d’eau. C’est seulement après, qu’il a étaler des ailes dans la position classique des cormorans.

Le cormoran pygmée, comme son nom l’indique, est un petit cormoran. Il est environ la moitié d’un grand cormoran (Phalacrocorax carbo) en taille et d’un poids nettement plus léger, De 550 à 850 grammes pour lui contre 2000 à 2500 pour le grand cormoran. Et son bec plus court lui confère un air enfantin.

Laisser un Commentaire

Petite friction entre un grand gravelot et un tournepierre à collier

Ce grand gravelot (Charadrius hiaticula) a fait une escale à Genève et s’est rendu sur le même site que le tournepierre à collier (Arenaria interpres).

La cohabitation n’était pas aussi harmonieuse que celle d’y à quelques jours, entre le bécasseau variable et le tournepierre.

Il y a eu une petite friction entre lui et le tournepierre.

Cependant dans l’ensemble, ils se rendaient aux mêmes endroits au même moment. Hormis la friction, la distance entre eux étaient juste un peu plus grande.

Cet automne, due à une période de fortes pluies, il y a eu un bon nombre de limicoles qui ont fait un séjour prolongé à Genève.

4 Commentaires

Le tournepierre à collier, inspecteur des travaux finis

Même en sachant qu’il y a un tournepierre sur une plage, vous n’avez pas la garantie de le voir, tellement il se confond parfaitement avec son environnement.

Le tournepierre à collier (Arenaria interpres) est tellement certain de son camouflage, qu’il ne part pas quand on l’approche.

Bien qu’il soit peu farouche, sa manie d’inspecter sous les algues pour chercher des mollusques ou des crustacés, fait qu’il n’est pas aisé à photographier.

C’est en le voyant tourner les algues et les petits galets que j’ai compris d’où provenait son nom. Ce comportement est vraiment caractéristique et cela se reflète dans plusieurs langues: Ruddy Turnstone (en), voltapietre (it), Steinwälzer (de). steeloper (nl).

PS: depuis novembre, un autre tournepierre à collier (Arenaria interpres) fait une halte prolongée dans le canton de Genève, je lui ai consacré une page. Vous pourrez constater que le dessin du collier est différent.

Nota bene: janvier 2024, le deuxième tournepierre à collier est encore présent. Je l’ai observé se laver longuement, voir la page: le bain du dimanche du tournepierre à collier

3 Commentaires