En réalité cette grande aigrette blanche (ardea alba) était réveillée depuis longtemps. Elle s’était posée une vingtaine de minutes avant. C’est après s’être toilettée (la séquence entière ici) et ébrouée comme un chien qu’elle a eu cet air ébouriffé look « je viens de me lever ».
Elles étaient deux, chacune dans « son » champ.
Celle-ci avait la particularité de ne pas être dérangée par les passants et les chiens. Le chemin était à environ une cinquantaine de mètres d’elle.
En rampant, puis cachée derrière un arbre, j’ai pu l’observer à une vingtaine de mètres.
Ce faucon crécerelle (Falco tinnunculus) était perché sur une branche au haut d’un arbre depuis plusieurs minutes lorsque tout à coup il a plongé pour essayer de saisir une proie.
En dix minutes, il a fait deux tentatives. Sans succès apparemment
Le faucon crécerelle est surtout connu pour son vol stationnaire avec un battement d’ailes rapide, surnommé le vol du Saint-Esprit.
Le faucon crécerelle se nourrit de petit rongeurs et d’insectes.
Sur cette photo, il s’agit d’une femelle. Le mâle a la tête grise finement striée.
Ce n’est pas une fable de La Fontaine, c’est juste la dure loi de la nature.
Le jour où j’ai photographié cette scène, j’attendais un bus qui n’est jamais venu. Si le bus était arrivé, cette photo n’existerait pas.
Je ne partage guère ce genre de photos, car j’aime plutôt partager des moments de joie.
Le régime alimentaire du héron se compose principalement de poisson. Il mange également des batraciens et même des serpents.
Lorsqu’il chasse, le héron cendré sait faire preuve de patience. Il peut rester immobile de long moment, puis attaquer de manière foudroyante. Il peut également se déplacer subrepticement.
Le lac des Vernes est à la base un bassin de rétention. L’avifaune s’y plait beaucoup. Un ornithologue y a dénombré plus de de 140 espèces.
J’ai photographié cette rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) depuis l’observatoire au mois de mai. Ce jour-là, des jeunes filles de l’Université de Genève tournaient un film et m’en interviewée au sujet du lac et de son avifaune.
La rousserolle effarvatte, à défaut d’être une musicienne hors pair, est très gracieuse. Elle se faufile discrètement dans la roselière. Parfois le mouvement presque imperceptible des roseaux trahisse sa présence.
Le chant de la rousserolle effarvatte est répétitif et rauque, Ses qualités de chants peuvent s’améliorer lorsqu’elle partage avec la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris) la même zone géographique Dans ce cas un effet d’émulation se crée. Cependant, cela ne dure guère et la rousserole effarvatte revient à son chant monotone.
Sur cette photo, ce jeune renard a tout d’un grand.. Cependant, il ne semblait guère aguerri .
En fait, il était novice et ne semblait pas comment s’y prendre. Il « zonait », visitait le champ sur une très petite surface, sans sembler convaincu. Parfois, il avait une position d’adulte à l’affût, sans cependant, donner l’impression qu’il observait réellement une proie.
Il m’a semblé démuni. Je ne sais pas s’il venait d’être livré à lui-même.
Je n’ai vu aucun autre renard dans les parages.
Quand il m’a vu, il n’a pas fui. Du coup, je me suis enhardie à faire le pas de l’amitié.
Il n’était pas prêt à lier amitié, il est parti dans le champ de maïs.
Nous avons vu une première fois, à bonne distance, ce lièvre une dizaine de secondes.
Nous avons décidé d’attendre un petit moment afin de voir s’il revenait.
Et trois minutes plus tard, il était à nouveau là, à vivre sa vie tranquillou.
Pendant environ deux minutes, nous avons pu l’observer tout à loisirs.
Il flânait, reniflait, passait d’un côté à l’autre du chemin. Il est même venu dans notre direction. Cependant à aucun moment il n’a semblé s’apercevoir de notre présence. Puis il a disparu au milieu du champ de coquelicots.
Son comportement insouciant nous a fait penser qu’il s’agissait d’un juvénile.
Le guêpier d’Europe (Merops apiaster) est un des oiseaux fétiches des photographes animaliers. Son plumage multicolore, bleu-vert turquoise, brun-roux et jaune le rend particulièrement attractif.
Ces oiseaux d’origine africaine arrivent dans le canton de Genève vers mi-avril et repartent vers fin septembre
On trouve des guêpiers d’Europe principalement dans le Sud de la France, l’Espagne et l’Italie. Cependant, il y en a également un peu en Allemagne, en Grand-Bretagne et même en Scandinavie.
Lorsqu’ils retournent en Afrique, les mâles restent avec leu clan, contrairement au femelles qui désirent vérifier si le pré du voisin est plus beau.
Ce qui fait qu’une femelle revenant de Suisse peut, par exemple, s’acoquiner avec un mâle revenant d’Italie.
Ce matin, mon réveil était encore à l’heure « Fête de la nature » et a sonné à 5h.
Sachant que j’avais peu de chance de me rendormir, j’ai décidé de mettre à profit ce réveil aux aurores et d’aller voir si j’apercevais un renard.
La chance était avec moi et à la croisée d’un chemin, j’en ai rencontré un.
D’abord, il n’a pas vu que j’étais présente. Puis certainement dû au bruit de l’obturateur, il m’a repérée. J’étais simplement arrêtée en plein milieu du chemin.
Il m’a regardée quelques secondes, puis il s’est décidé et est reparti dans la direction d’où il venait.
Une page a été dédiée spécialement à cette belle rencontre.
Selon un ornithologue genevois, notre canton a une des plus fortes densité de milans noirs (milvus migrans) d’Europe.
Ils arrivent dans notre région début mars, même parfois dès mi-février. Ils repartent entre mi-juillet et fin septembre.
Leurs sifflements aigus font partie intégrante du fond sonore estival.
Ils cohabitent facilement avec les humains et ils savent en tirer profit.
Les agriculteurs ont la côte chez les milans noirs ! Lorsqu’ils labourent, il y a tout un fan’s club qui les accompagne.
Les milans noirs saisissent cette opportunité pour se nourrir de vers de terre et les plus chanceux de rongeurs. Dans ce cas, ils se retirent afin de manger loin des envieux.
Lorsque j’ai photographié ce milan, ils étaient une cinquantaine. C’était fantastique d’observer leur ballet incessant entre ciel et terres, ponctués de piqués spectaculaires.