Quelle belle surprise de croiser le chemin de ce magnifique bécasseau variable en plumage nuptial (Calidris alpina).
Nous nous attendions pas à voir un limicole. La personne qui nous avait indiqué sa présence, nous avait parlé d’un moineau à long bec.
Il se trouvait tout au bout de la jetée du Grand-Canal de la réserve naturelle des Grangettes.
l semblait un peu paumé. Il était là à quasiment ne rien faire. Ne mangeait presque pas.
Peu farouche. La distance d’approche était d’environ 5 mètres. Si on essayait de réduire la distance, sans s’envoler, il faisait quelques pas pour garder cette même distance.
Parfois des vagues venaient s’écraser sur la jetée. Ses pattes et…. moi, couchée sur la jetée, étaient trempées.
Les cormorans pygmées (Microcarbo pygmeus) sont les visiteurs surprises de cette saison.
Depuis début août, alors qu’habituellement, l’observation d’un cormoran pygmée est extrêmement rare en Suisse romande, il y a eu de nombreuses observations sur divers sites, tels que Creux-de-Terre (VD), les Grangettes (VD) et la retenue du barrage de Verbois (GE).
L’hiver 2022-2023, les observations étaient concentrées en suisse alémanique dans le canton de Saint-Gall et particulièrement dans le canton d’Argovie.
Ce cormoran pygmée était allé pêcher. et en sortant de l’eau, il s’est vivement ébrouer afin de faire tomber un maximum d’eau. C’est seulement après, qu’il a étaler des ailes dans la position classique des cormorans.
Le cormoran pygmée, comme son nom l’indique, est un petit cormoran. Il est environ la moitié d’un grand cormoran (Phalacrocorax carbo) en taille et d’un poids nettement plus léger, De 550 à 850 grammes pour lui contre 2000 à 2500 pour le grand cormoran. Et son bec plus court lui confère un air enfantin.
J’ai eu l’occasion de photographier cette magnifique effraie des clochers juvénile (Tyto alba) lors d’une sortie avec le GOBE. (Groupe Ornithologique de Baulmes et Environs). Le masque blanc en forme de coeur spécifique à l’effraie ressort clairement. Sur la vingtaine des jeunes que nous avons baguée, il y avait de grandes disparités d’âge et d’apparence. Celle-ci était une des plus réveillée et paisible. Lorsque les chouettes sont dérangées, elles contractent leur masque, ce qui change beaucoup leur physionomie.
Certaines n’étaient pas aussi détendues. L’une d’elle chuintait bruyamment.
Il y avait une nichée de 9, la plus petites avait encore ses plumes de duvets, alors que les plus grandes ressemblaient déjà à des adultes.
J’ai eu la grande joie de pouvoir en porter une. Voir la vidéo.
Les oeufs sont pondus à 2-3 jours d’intervalles, c’est ce qui explique ces différences.
Chose rare dans une même nichée, il y en avait des rousses et des blanches.
Dans le passé, les chouettes effraies étaient classées sous Tyto alba alba pour les blanches et Tyto alba guttata pour les rousses.
Selon la systématique en cours, les chouettes effraies de nos régions sont classées en deux sous-espèces différentes Tyto alba alba pour les blanches et Tyto alba guttata pour les rousses. En fait selon le groupe de travail d’Alexandre Roulin de l’UNIL, cette distinction n’a plus de raison d’être car les Effraies d’Europe continentale auraient toutes la même origine. Un article sur le polymorphisme des effraies des clochers le révèle.
Nota bene: M. Pierre-Alain Ravussin du Gobe a approuvé cette publication
Regardez bien son oeil ! On sent que ce roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla ) est plus que contrarié et on le comprend. Un ornithologue a fait de la repasse.
Il se demande quel est l’intrus et il aimerait le bouter hors de son territoire..
Son énervement lui fait hérisser sa crête et elle en apparaît presque fluo !
Sa colère est telle qu’il en devient impressionnant même avec ses 5 grammes.
Il s’est donc mis à découvert et à chanter pour indiquer que c’était lui le résident de ce lieu.
La première fois que j’ai fait une sortie de baguage de la chouette hulotte en 2021, nous n’avions vu que des juvéniles. C’était un peu plus tard, c’était le 11 avril dans le canton de Genève.
Aujourd’hui, nous étions dans le Jura vaudois. Dans le cadre d’une sortie ornithologique, nous avons visité 20 nichoirs.
Nous avons vu 5 femelles adultes, dont 4 concourent pour le titre de Miss Chouette Hulotte Suisse. Allez voter pour la plus belle !
Lorsque la mère est présente dans le nichoir, cela signifie que les oeufs n’ont pas encore éclos ou qu’ils sont sur le point d’éclore.
Quand les poussins sont nés, l’adulte ne reste pas dans le nichoir. Les parents ne sont pas très loin.
Cinq juvéniles ont été bagués et pesés, ainsi que quelques adultes qui ne l’étaient pas encore.
Cette année, j’ai enfin pu m’inscrire à l’animation très prisée du GOBE:
À la rencontre des faucons crécerelles et Effraie des Clochers. Nous sommes allés baguer les faucons crécerelles dans la région de Baulmes. Les effraies des clochers couvaient encore et n’avons donc pas pu en voir.
Un air du Sud dans le Nord Vaudois est une promenade dans la chênaie près de la Coudre et dans la prairie sèche de la Chassagne d’Onnens. La Chassagne est un milieu très riche en biodiversité. On peut y observer entre autres pie-grièche écorcheur, bruant jaune, linotte mélodieuse et avec un peu de chance le torcol. Il y a de belles prairie fleuries avec quelques orchidées sauvages et beaucoup de papillons. Le lieu est également réputé pour les serpents.
Le matin tôt, j’ai croisé ce beau lièvre d’Europe (Lepus europaeus) qui est venue à ma rencontre, il s’est arrêté un petit moment pour humer une brindille, s’est encore un peu approché, puis est reparti,
Ce couple de martin-pêcheurs (Alcedo atthis) est certainement le plus célèbre de Suisse romande.
Ils vivent au Centre-Nature Birdlife de la Sauge. Pour tous les amateurs photographes ornithologiques, c’est L’Endroit où aller. Avec un peu de patience, 20 minutes à 1h, le rêve de voir un de ces magnifiques oiseaux bleu et orange devrait se réaliser.
Actuellement, ils attendent un heureux évènement. Il était donc difficile d’avoir la chance de les observer en même temps.
En principe, l’un ou l’autre couvait. Mâle et femelle se relayant pendant les 20 jours de couvaison.
Dans la cas présent, peut-être l’un est resté trop longtemps à l’extérieur et l’autre est venu le chercher en le houspillant. Leur présence simultanée n’a durée qu’une seconde. Juste le temps de faire deux photos.
On peut se rendre depuis Ins (Anet) ou Avenches en car postal au Centre-Nature Birdlife de la Sauge avec le bus no 535. Fréquence environ toutes les 2heures seulement.
Le chevalier gambette (Tringa totanus), mis à part le chevalier Arlequin (Trainga erytrophus) est le seul chevalier avec cette couleur de pattes caractéristique.
Le chevalier gambette est de nature monogame. Il revient avec sa compagne sur le même site de nidification chaque année.
Le couple construit le nid en commun. Chacun ayant une tâche spécifique. Le mâle creusera une dépression peu profonde dans le sol près ou sous la végétation qui servira de base. La femelle, quand à elle, se chargera de le rendre douillet en y ajoutant des feuilles et des brindilles.
Le mâle et la femelle se relayent lors de la couvée, ainsi qu’une fois que les petits sont nés. Cependant la mère partira la première. Le père restera un mois avec les jeunes. Vingt-quatre heures après la naissance, ils sont déjà aptes à se nourrir par eux-mêmes.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le bouvreuil pivoine mâle (Pyrrhula pyrrhula) ne passe pas inaperçu avec son rouge flashy !
La femelle a une livrée plus discrète, ses joues, sa poitrine et son ventre sont beige ou d’un gris-orangé.
Je suis allée à Champ-Pittet avec le groupe du GOBG dans l’intention d’observer des panures à moustaches. La bise étant de sortie, nous les avons entendues, mais pas vues.
Nous étions en train de quitter le lieu légèrement déçus, lorsque mon attention a été attirée par une tâche rouge dans les arbres. Heureusement, cela a tilté dans mon cerveau. J’ai fait signe. Les personnes qui suivaient, se sont arrêtées et nous avons pu observer à loisir ce magnifique bouvreuil.
Il se nourrissait tranquillement avec deux autres congénères. Ils étaient relativement peu farouches ou trop absorbés à manger leurs baies.
Première vue, il s’agit d’une femelle et d’un jeune dans sa deuxième année.
On différencie le mâle de la femelle par les cornes, la stature et le cou. Le bouc est plus robuste, un cou plus massif et des cornes plus épaisses et plus recourbées. La chèvre est plus fine et gracieuse.
Le petit mâle se nomme un éterlou et la jeune chamois une éterle.
La période du rut commence fin octobre et va jusqu’à décembre.
Il y avait une groupe de 6 adultes et 2 petits. Les mâles ne devaient pas être présents. Nous n’avons vu aucun combat.