Avec trois autres congénères, une échasse blanche (Himantopus himantopus) longeait, tôt le matin dimanche passé, les rives de Baby-Plage et de la plage des Eaux-Vives.
La présence d’un chien et de son maître à une quinzaine de mètres ne les ont pas troublées.
Elles vaquaient à leurs occupations imperturbables.
Je les ai observées une vingtaine de minutes.
À un moment, l’une d’entre elles en a approché une autre. J’ai pensé à un début de conflit. En fait, cela a été le signal de départ. Une seconde après, elles prenaient leur envol.
Comme tous les mois de septembre, les bécasseaux variables étaient au rendez-vous. Le mois de septembre est le mois des limicoles par excellence.
Le bécasseau variable étant le plus commun, est celui dont nous avons le plus de chance de voir.
Ce bécasseau variable (Calidris alpina) partageait le gite et le couvert avec un tournepierre à collier (Arenaria interpres).
Ils n’avaient pas du tout le même style dans leur façon de manger. Le bécasseau recherchait, d’une démarche affairée, son corps à l’horizontal des vers et des insectes en plongeant de temps en temps son long bec noir dans la vase, alors que le tounepierre soulevait les algues gisantes afin d’y chercher, dessous, des mollusques et des crustacés.
Leur recherche de nourriture se faisait parfois à quelques centimètres l’un de l’autre.
À vrai dire, je ne sais pas s’ils ont amis et s’ils voyagent ensemble. Cependant, j’aime imaginer une amitié inter espèce.
J’ai vu pour la première fois ce jeune combattant varié (Calidris pugnax) lundi 18 septembre. Sa présence avait été signalé depuis le 13 septembre. Je craignais qu’il soit déjà reparti. Cependant le temps étant pluvieux et orageux, j’avais bon espoir qu’il soit encore là.
Le temps n’était vraiment pas festif, les canards, mouettes et cygnes s’étaient regroupés le longs des rives de la Nouvelle Plage des Eaux-Vives.
Et là, au milieu des harles bièvres femelles, je l’ai vu.
Il est magnifique et il a un sacré tempérament.
Il n’a peur de rien. Lorsqu’il n’a plus envie de fouiller la vase, il va voir si c’est meilleur dans le gazon d’à côté.
Déterminé, il traverse la plage en direction de la zone convoitée. Les photographes sur son chemin n’ont qu’à se retirer.
Je l’ai vu à plusieurs reprises faire cela. Samedi 23 septembre, j’étais à plat ventre en train de le photographier, il s’est approché à moins de 2 mètres de moi, puis m’a longé. Au niveau de mes mollets,, il a marqué un temps d’hésitation.. J’ai pensé qu’il allait venir sur mes jambes. Finalement, il a continué son chemin. Il a escaladé le muret, traversé la « route ». Il y avait une dizaine de personnes en train de l’observer. Il a fait un petit stop afin que nous puissions l’admirer, puis il est allé avec élégance se sustenter.
Le chevalier aboyeur(Tringa nebularia) est de nature solitaire. Parfois, il est possible d’en voir quelques un ensemble dans des sites où la nourriture est abondante. Ils forment des couples monogames à la période de reproduction..
Une nichée est d’environ 4 oeufs et l’incubation dure entre 23 à 26 jours.
Le mâle participe aux tâches ménagères et couve également. Cependant, le mâle passe moins de temps que sa compagne sur le nid.
À peine quelques heures après l’éclosion, les poussins en duvet sont amenés par leurs parents au bord de l’eau. Les parents s’occuperont d’eux environ un mois jusqu’à ce qu’ils soient autonomes.
Ils apprendront à fouiller dans la vase afin de chercher leur nourriture.
Les chevaliers aboyeurs ne sont pas près à être vegan. Leur régime alimentaire est exclusivement carnivore: petits invertébrés, insectes, mollusques, petits poissons, vers et batraciens.
Les chevaliers aboyeurs ont une belle espérance de vie, Il y a un individu bagué qui a vécut un peu plus de 24 ans.