Avec trois autres congénères, une échasse blanche (Himantopus himantopus) longeait, tôt le matin dimanche passé, les rives de Baby-Plage et de la plage des Eaux-Vives.
La présence d’un chien et de son maître à une quinzaine de mètres ne les ont pas troublées.
Elles vaquaient à leurs occupations imperturbables.
Je les ai observées une vingtaine de minutes.
À un moment, l’une d’entre elles en a approché une autre. J’ai pensé à un début de conflit. En fait, cela a été le signal de départ. Une seconde après, elles prenaient leur envol.
En réalité cette grande aigrette blanche (ardea alba) était réveillée depuis longtemps. Elle s’était posée une vingtaine de minutes avant. C’est après s’être toilettée (la séquence entière ici) et ébrouée comme un chien qu’elle a eu cet air ébouriffé look « je viens de me lever ».
Elles étaient deux, chacune dans « son » champ.
Celle-ci avait la particularité de ne pas être dérangée par les passants et les chiens. Le chemin était à environ une cinquantaine de mètres d’elle.
En rampant, puis cachée derrière un arbre, j’ai pu l’observer à une vingtaine de mètres.
Ce faucon crécerelle (Falco tinnunculus) était perché sur une branche au haut d’un arbre depuis plusieurs minutes lorsque tout à coup il a plongé pour essayer de saisir une proie.
En dix minutes, il a fait deux tentatives. Sans succès apparemment
Le faucon crécerelle est surtout connu pour son vol stationnaire avec un battement d’ailes rapide, surnommé le vol du Saint-Esprit.
Le faucon crécerelle se nourrit de petit rongeurs et d’insectes.
Sur cette photo, il s’agit d’une femelle. Le mâle a la tête grise finement striée.
Ce mois de novembre apporte un lot incroyable de surprises pour les ornithologues.
Après la venue déjà exceptionnelle du chevalier grivelé (Actitis macularius), une macreuse à front blanc (Melanitta perspicillata) a été signalé hier à Genève..
C’est une grande première nationale, aucune macreuse à front blanc n’avait encore jamais été observée en Suisse.
En plus, il s’agit d’un mâle en plumage nuptial.
En vrai star, le mâle se pare d’un bec des plus extravagants. Son bec est orange, noir et blanc, ce qui lui confère une prestance incroyable et il ne peut être confondu avec d’autres espèces. Il a également de magnifiques yeux bleu ciel.
Sous le regard des paparazzi venus en nombre, il s’est nourri de moules zébrées et autres crustacés.
Un article lui a été consacré dans la Tribune de Genève d’aujourd’hui.
C’est seulement lundi que j’ai appris qu’une célébrité était arrivée à Genève.
Mardi, nous l’avons cherché tout l’après-midi sous un temps pluvieux.
Mercredi matin tôt, j’ai tenté à nouveau.
J’étais sur le point de me rendre au travail quand, sur un muret, le chevalier grivelé (Actitis macularius) était là !
La différence physique avec un chevalier guignette (Actitis hypoleucos) est minime. Ses pattes sont légèrement plus jaunes. Les autres différences sont très subtiles.
Par contre, la différence de comportement, dans le cas présent, est assez nette. En Suisse, les chevaliers guignettes sont de nature farouche, contrairement à ce chevalier grivelé qui ne semblait guère craindre l’humain.
À un moment, il est venu sur le muret à moins de 5 mètres de nous. C’est le bruit de la chute inopportune d’un filtre d’appareil photo qui l’a fait s’envoler.
Il apprécie particulièrement le muret où je l’ai vu la première fois,. Il y est revenu à diverses reprises. j’ai pu le photographier en train de saisir un ver de terre. D’autres l’ont observer faire bombance de vers au même endroit.
Nota bene: le chevalier grivelé était encore à Genève le 10 décembre 2023, j’ai pu le photographier à moins de 5 mètres, je lui ai consacré une nouvelle page.
Les cormorans pygmées (Microcarbo pygmeus) sont les visiteurs surprises de cette saison.
Depuis début août, alors qu’habituellement, l’observation d’un cormoran pygmée est extrêmement rare en Suisse romande, il y a eu de nombreuses observations sur divers sites, tels que Creux-de-Terre (VD), les Grangettes (VD) et la retenue du barrage de Verbois (GE).
L’hiver 2022-2023, les observations étaient concentrées en suisse alémanique dans le canton de Saint-Gall et particulièrement dans le canton d’Argovie.
Ce cormoran pygmée était allé pêcher. et en sortant de l’eau, il s’est vivement ébrouer afin de faire tomber un maximum d’eau. C’est seulement après, qu’il a étaler des ailes dans la position classique des cormorans.
Le cormoran pygmée, comme son nom l’indique, est un petit cormoran. Il est environ la moitié d’un grand cormoran (Phalacrocorax carbo) en taille et d’un poids nettement plus léger, De 550 à 850 grammes pour lui contre 2000 à 2500 pour le grand cormoran. Et son bec plus court lui confère un air enfantin.
Ce grand gravelot (Charadrius hiaticula) a fait une escale à Genève et s’est rendu sur le même site que le tournepierre à collier (Arenaria interpres).
La cohabitation n’était pas aussi harmonieuse que celle d’y à quelques jours, entre le bécasseau variable et le tournepierre.
Il y a eu une petite friction entre lui et le tournepierre.
Cependant dans l’ensemble, ils se rendaient aux mêmes endroits au même moment. Hormis la friction, la distance entre eux étaient juste un peu plus grande.
Cet automne, due à une période de fortes pluies, il y a eu un bon nombre de limicoles qui ont fait un séjour prolongé à Genève.
Ce n’est pas une fable de La Fontaine, c’est juste la dure loi de la nature.
Le jour où j’ai photographié cette scène, j’attendais un bus qui n’est jamais venu. Si le bus était arrivé, cette photo n’existerait pas.
Je ne partage guère ce genre de photos, car j’aime plutôt partager des moments de joie.
Le régime alimentaire du héron se compose principalement de poisson. Il mange également des batraciens et même des serpents.
Lorsqu’il chasse, le héron cendré sait faire preuve de patience. Il peut rester immobile de long moment, puis attaquer de manière foudroyante. Il peut également se déplacer subrepticement.