Aujourd’hui, j’ai inauguré mes jumelles. Je recherchais des tâches foncées sur les parois. Alors qu’en fait, il fallait rechercher des tâches claires.
Le pelage des chamois (Rupicapra rupicapra) varie fortement entre l’hiver et l’été. Le pelage d’hiver est plus dense et beaucoup plus sombre.
Durant leur première année, on nomme les jeunes chamois des chevreaux, puis dans leur seconde année on les nomme des éterlous (les mâles) et éterles (les femelles)
On reconnait un éterlou par son aspect juvénile et le fait que ses cornes soient déjà recourbées, mais qu’elles ne dépassent pas encore les oreilles.
Les parent chassent les éterlous afin de laisser de la place à la future génération.
Nous avons vu des chevreaux au loin, qui restaient bien sagement auprès de leurs parents.
Le castor du centre Birdlife de la Sauge n’est pas aussi célèbre que le couple de Martin-pêcheurs.
Lors des fêtes de Pâques, nous n’avons pas vu les martins-pêcheurs. Ils étaient peu actifs, car ils attendaient un heureux évènement.
Le mâle et la femelle couvent tour à tour. Pas de Tanguy chez les Martins-pêcheurs. Le couple s’occupe des oisillons environ quatre semaines, puis les chasse.
Hormis la période de nidification, les martins-pêcheurs sont assez solitaires. Le couple de La Sauge semble faire exception.
Afin de ne pas frustrer les visiteurs, un couple de bergeronnettes grises paradaient sur la fameuse branche.
Puis un peu avant midi, une star surprise est apparue très brièvement: le castor.
Nous désirions allés à la Dôle (1677 mètres) afin d’observer le rut des chamois. La route étant glacée, nous y avons renoncé.
La garde-faune que nous avons croisée en chemin, nous a dit, que cette année, elle les trouvait exceptionnellement calmes.
Finalement, nous avons vu une famille de chamois à environ 880 mètres d’altitude. Ils étaient cinq. Nous avons ou les observer longuement Ils étaient très confiants. Juste quand ils désiraient traverser le chemin, il fallait leur laisser le passage.
Cette jeune chamois, ainsi que son petit frère, semblait particulièrement intéressés par un arbrisseau protégé par un grillage. Est-ce que les jeunes tiges ont meilleure goût ou est-ce l’attrait de l’interdit ?
Ce week-end, j’ai participé à un évènement organisé par Pro Natura Aletsch.
J’ai dormi sur place à la Villa Cassel. L’endroit est magnifique. Autant la villa que le paysage environnant.
La Villa Cassel se mérite. Elle est située à plus de 2000 mètres et n’est accessible qu’à pied (30 minutes) avec un dénivelé d’environ 150 mètres.
J’ai été particulièrement chanceuse. Ma chambre (dortoir) donnait « vue sur tétras lyre«
Cela restait assez loin. Cependant suffisamment près pour les apercevoir à l’oeil nu.
Le beau temps n’était pas au rendez-vous, ce qui, en fait, était plutôt un avantage. Car, selon la guide, ils se sentent protégés par le brouillard et/ou la pluie.
J’ai assisté, depuis ma fenêtre, à plusieurs combats de tétras lyre, dont un saut spectaculaire.
La Villa Cassel est entourée d’une réserve naturelle avec une biodiversité remarquable. Il y a, côté ornithologique, des cassenoix mouchetés, des linottes mélodieuses, des merles à plastron, des accenteurs mouchetés. Et, côté botanique, des orchis sureau et des anémones de printemps. La liste n’est, évidemment, pas exhaustive.
Les marmottes se situent plus près du village de Riederalp.
Cette chevrette (capreolus capreolus) et ses faons sont venus se nourrir paisiblement devant nous. Nous avons pu les observer tout à loisir durant cinq minutes.
Puis un bruit au loin a attiré leur attention, ce qui m’a donné l’occasion, sans même leur demander de dire « cheeeese » de faire ce portrait de famille.
L’âge des chevreuils se détermine par leur dentition. Ou lorsqu’il s’agit de jeune mâle, par la présence des premiers bois.
Le jeune chevreuil mâle entre 6 mois et une année n’ayant encore qu’une ébauche de bois est nommé chevrillard.
Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir ce que pensait les écureuils au sujet du knit graffiti ?
Pour mes lecteurs, je suis allée interviewé un écureuil sur ce sujet.
D’abord, trop affairé à vouloir utiliser la laine, il n’a pas entendu ma question.
Lorsqu’il a bien voulu répondre, il m’a fait part que le nom français du knit graffiti était tricot urbain et non tricot sylvestre. Par conséquent, il ne voyait pas ce que cela faisait dans la forêt.
Il a regretté que la laine soit si solide, car s’il avait eu l’occasion d’en garnir son nid, ce tricotag aurait peut-être été toléré.
Sur ce lien, vous verrez quelques réactions de l’écureuil face à ces oeuvres sur son territoire.
Et vous que pensez-vous du knit graffiti dans une forêt ? Et dans son milieu d’origine, la ville ?