Ce grand gravelot (Charadrius hiaticula) a fait une escale à Genève et s’est rendu sur le même site que le tournepierre à collier (Arenaria interpres).
La cohabitation n’était pas aussi harmonieuse que celle d’y à quelques jours, entre le bécasseau variable et le tournepierre.
Il y a eu une petite friction entre lui et le tournepierre.
Cependant dans l’ensemble, ils se rendaient aux mêmes endroits au même moment. Hormis la friction, la distance entre eux étaient juste un peu plus grande.
Cet automne, due à une période de fortes pluies, il y a eu un bon nombre de limicoles qui ont fait un séjour prolongé à Genève.
Comme tous les mois de septembre, les bécasseaux variables étaient au rendez-vous. Le mois de septembre est le mois des limicoles par excellence.
Le bécasseau variable étant le plus commun, est celui dont nous avons le plus de chance de voir.
Ce bécasseau variable (Calidris alpina) partageait le gite et le couvert avec un tournepierre à collier (Arenaria interpres).
Ils n’avaient pas du tout le même style dans leur façon de manger. Le bécasseau recherchait, d’une démarche affairée, son corps à l’horizontal des vers et des insectes en plongeant de temps en temps son long bec noir dans la vase, alors que le tounepierre soulevait les algues gisantes afin d’y chercher, dessous, des mollusques et des crustacés.
Leur recherche de nourriture se faisait parfois à quelques centimètres l’un de l’autre.
À vrai dire, je ne sais pas s’ils ont amis et s’ils voyagent ensemble. Cependant, j’aime imaginer une amitié inter espèce.
Ce n’est pas une fable de La Fontaine, c’est juste la dure loi de la nature.
Le jour où j’ai photographié cette scène, j’attendais un bus qui n’est jamais venu. Si le bus était arrivé, cette photo n’existerait pas.
Je ne partage guère ce genre de photos, car j’aime plutôt partager des moments de joie.
Le régime alimentaire du héron se compose principalement de poisson. Il mange également des batraciens et même des serpents.
Lorsqu’il chasse, le héron cendré sait faire preuve de patience. Il peut rester immobile de long moment, puis attaquer de manière foudroyante. Il peut également se déplacer subrepticement.
Le lac des Vernes est à la base un bassin de rétention. L’avifaune s’y plait beaucoup. Un ornithologue y a dénombré plus de de 140 espèces.
J’ai photographié cette rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) depuis l’observatoire au mois de mai. Ce jour-là, des jeunes filles de l’Université de Genève tournaient un film et m’en interviewée au sujet du lac et de son avifaune.
La rousserolle effarvatte, à défaut d’être une musicienne hors pair, est très gracieuse. Elle se faufile discrètement dans la roselière. Parfois le mouvement presque imperceptible des roseaux trahisse sa présence.
Le chant de la rousserolle effarvatte est répétitif et rauque, Ses qualités de chants peuvent s’améliorer lorsqu’elle partage avec la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris) la même zone géographique Dans ce cas un effet d’émulation se crée. Cependant, cela ne dure guère et la rousserole effarvatte revient à son chant monotone.
Photo de mariage d’un couple de moyens-ducs (Asio otus)
Cette photo de mariage d’un couple de hiboux moyens-ducs au format 60 x 40 cm et quelques autres photographies animalières seront exposées du 15 juillet au 31 août 2023 à la librairie Le Vent des Routes , rue des Bains 50, 1205 Genève.
Le Vent des Routes est une librairie spécialisée dans la documentation de voyage : guides, cartes, vélo, rando, récits, On y trouve aussi des livres très intéressants sur la nature, la permaculture et les animaux. Il y a également des livres pour enfants sur ces thèmes passionnants.
On peut y dénicher des livres que vous verrez rarement ailleurs. Par exemple, j’y ai vu, lors de ma première visite, un livre qui indique où se situent les meilleurs spots pour observer les oiseaux en Pologne.
La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 10h à 18h30 et le samedi de 10h à 17h.
Le guêpier d’Europe (Merops apiaster) est un des oiseaux fétiches des photographes animaliers. Son plumage multicolore, bleu-vert turquoise, brun-roux et jaune le rend particulièrement attractif.
Ces oiseaux d’origine africaine arrivent dans le canton de Genève vers mi-avril et repartent vers fin septembre
On trouve des guêpiers d’Europe principalement dans le Sud de la France, l’Espagne et l’Italie. Cependant, il y en a également un peu en Allemagne, en Grand-Bretagne et même en Scandinavie.
Lorsqu’ils retournent en Afrique, les mâles restent avec leu clan, contrairement au femelles qui désirent vérifier si le pré du voisin est plus beau.
Ce qui fait qu’une femelle revenant de Suisse peut, par exemple, s’acoquiner avec un mâle revenant d’Italie.
Selon un ornithologue genevois, notre canton a une des plus fortes densité de milans noirs (milvus migrans) d’Europe.
Ils arrivent dans notre région début mars, même parfois dès mi-février. Ils repartent entre mi-juillet et fin septembre.
Leurs sifflements aigus font partie intégrante du fond sonore estival.
Ils cohabitent facilement avec les humains et ils savent en tirer profit.
Les agriculteurs ont la côte chez les milans noirs ! Lorsqu’ils labourent, il y a tout un fan’s club qui les accompagne.
Les milans noirs saisissent cette opportunité pour se nourrir de vers de terre et les plus chanceux de rongeurs. Dans ce cas, ils se retirent afin de manger loin des envieux.
Lorsque j’ai photographié ce milan, ils étaient une cinquantaine. C’était fantastique d’observer leur ballet incessant entre ciel et terres, ponctués de piqués spectaculaires.
Ces magnifiques yeux cerclés de jaune sont ce qui différencie le petit gravelot (Charadrius dubius) de son cousin le grand gravelot (Charadrius hiaticula). Le cercle orbitaire n’est jaune vif que lorsqu’il aborde son plumage nuptial.
Le petit gravelot, comme son nom l’indique est moins grand et plus léger (30 à 50 grammes contre 55 à 75 grammes).
Une autre différence très subtile est la couleur de ses pattes qui ne sont pas orangées, mais de couleur brun clair.
Le petit gravelot utilise parfois une méthode de chasse particulière, il tape de la patte sur le sable afin de faire bouger ses proies. Il est insectivore.