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Genève devient une escale tendance chez les tournepierres à collier

Il y a peu, il était encore très rare de voir des tournepierres à collier (Arenaria interpres) à Genève.

La première observation relevée date de 1984. Puis il a été vu à nouveau en 1986 et 1989. Entre 1989 et 1994, il y avait environ une observation par an. Il a fallu ensuite attendre 2011 pour observer un individu.

Entre 2015 et 2019, il y a eu quelques observations, puis plus rien jusqu’en 2022, année où il y a eu juste une observation.

Depuis 2023, les observation se comptent pas dizaine. En 2023, il y a eu au moins deux individus différents. Ils ont tellement aimé la région qu’ils y sont restés plusieurs jours, même plusieurs semaine pour l’un d’eux.

Étant donné qu’il s’agit en général de juvénile, la question se pose de savoir comment se transmet l’information.

Car les nouveaux venus ne viennent pas simplement à Genève, mais exactement au même endroit,

Pour les tournepierres à collier, il s’agit de la même plage, pour les rolliers d’Europe du même fil électrique et pour d’autres espèces, du même arbre ou du même champ.

Cela semble dépasser la simple transmission génétique. Et vous qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à partager votre avis sur le sujet.

3 Commentaires

  1. La « simple » transmission génétique…? Est -elle si simple? Je pense qu’elle est juste beaucoup plus complexe que ce qu’on imaginait jusqu’ici. On n’est pas surpris si chez bien des espèces, les adultes partent au sud bien avant les jeunes qui trouvent alors en général leurs quartiers d’hiver sans problèmes .. et sans leurs parents. A part ceux de ces rares jeunes qui, comme ces rolliers, comme ces vanneaux sociables, comme ces élanions blancs dévient de la trajectoire habituelle en allant d’abord plein ouest ou direction nord-est, faisant le bonheur des observateurs surpris par une « rareté ». – Là, on dirait qu’un premier oiseau, jeune et « perdu » a transmis toute une carte géographique, une ribambelle de coordonnées géographiques à sa descendance qui, à leur tour, visitent (au mètre près) les mêmes endroits, utilisent les mêmes perchoirs et postes de chasse que leur parent. Et ce phénomène peut ensuite faire boule de neige, si bien que le nombre d’observations de telle espèce à tel endroit devient plus grand. Un accroissement, peut-être en dents de scie, qui peut aussi se terminer un jour (si une lignée disparaît?). Ce qui est sûr c’est que l’homme est encore loin de comprendre les systèmes de transmission, bagage ou héritage génétique et capacité d’information réciproque de bien des espèces. Comment un groupe de vautours à 150 km de distance apprend-t-il qu’un troupeau de moutons a déroché par ici…., pour être sur place juste quelques heures plus tard? – Que des leçons de modestie pour l’Homme qui veut être la couronne de la création.

    • laphotographe laphotographe

      Un grand merci pour cet avis très intéressant. Je ne suis pas de formation scientifique, raison peut-être pour laquelle, j’ai également l’impression qu’il s’agit de plus qu’une « simple » transmission génétique.
      Ce qui est certain, c’est que c’est fascinant. Natacha

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